Début des travaux de la première phase de Myrrha

Une cérémonie d 'inauguration a eu lieu sur le site de construction de l'accélérateur de particules Minerva à Mol, en Belgique, marquant le début de la première des trois phases du développement du réacteur de recherche piloté par l'accélérateur Myrrha.

Minerva-visualisation-(SCK-CEN).jpg

Visualisation de l 'aspect de l'installation Minerva ( Image : SCK-CEN)

Myrrha - réacteur hybride de recherche polyvalent pour applications de haute technologie - sera un assemblage sous-critique reposant sur des protons accélérés produisant des neutrons dans la cible pour atteindre des périodes de criticité dans un cœur d 'uranium faiblement enrichi. Il s 'agira d'un système entraîné par un accélérateur de 57 MWt dans lequel un accélérateur de protons délivrera un faisceau de protons de 600 MeV à une cible liquide de spallation plomb-bismuth ( Pb-Bi) qui est à son tour couplée à un noyau nucléaire rapide sous-critique refroidi par Pb-Bi.

Myrrha sera construite en trois phases. La phase 1 consistera en la création de Minerva, qui comprend l 'accélérateur de particules et deux installations cibles. Dans la phase 2, l 'accélérateur de particules sera étendu à 600 MeV pour augmenter le portefeuille de physique fondamentale et l'étendre avec des installations de faisceaux d'isotopes radioactifs. Dans la phase 3, le réacteur nucléaire lui-même sera construit. Le projet devrait être pleinement opérationnel à partir de 2038.

Il est destiné à remplacer le réacteur de recherche BR2 vieillissant de la Belgique, et sera utilisé dans une série de fonctions de recherche, y compris la démonstration du concept de transmutation des radionucléides à vie longue dans les déchets nucléaires, ainsi que la production de radio-isotopes pour la médecine. La myrrha sera également utilisée pour mener des recherches scientifiques fondamentales dans des domaines tels que la physique nucléaire, la physique atomique, les interactions fondamentales, la physique des solides et la médecine nucléaire.

En 2010, le gouvernement belge a donné son feu vert pour la construction de Myrrha. Le pays doit contribuer à hauteur de 40% à l 'investissement de 1,6 milliard d'euros nécessaire au projet. Le projet Myrrha est envisagé comme un partenariat entre la Belgique, l 'Union européenne, la Banque européenne d'investissement et d'autres partenaires, avec 70% du financement des pays de l'UE.

En septembre 2018, le Conseil des ministres belge a approuvé un financement de 558 millions d 'euros ( 646 millions de dollars) en faveur de Myrrha. Le financement sera fourni sur la période 2019-2038, d'une part pour couvrir d'ici 2026 à la fois les investissements de l'installation Minerva, les études et le développement de l'installation, et d'autre part les coûts d'exploitation de l'installation Minerva après 2027.

Lors d 'une cérémonie qui s'est tenue le 25 juin, la ministre belge de l'Energie, Tinne Van der Straeten, a donné le coup d'envoi de la cérémonie d'inauguration des travaux sur le chantier Minerva du site du Centre d'Etudes Nucléaires Belge ( SCK-CEN) à Mol.

En plus de la recherche de nouveaux matériaux pour les réacteurs avancés, la recherche fondamentale et l 'amélioration de la technologie des accélérateurs, Minerva sera utilisé spécifiquement à des fins médicales. Il produira une nouvelle génération de radio-isotopes médicaux qui émettent des particules alpha qui n 'attaquent que la tumeur d'un patient cancéreux, laissant le tissu sain intact. Cela permet un traitement du cancer beaucoup moins invasif pour le patient.

"Grâce à des institutions renommées comme le SCK-CEN et l 'IRE [ Institut national des radioéléments de Belgique], la Belgique a pu établir une solide tradition en matière de radio-isotopes médicaux et de recherche de pointe", a déclaré M. Van der Straeten. « Le lancement de Minerva marque une étape importante dans la recherche nucléaire belge et ouvre un nouveau chapitre dans notre tradition d 'excellence en matière de recherche nucléaire et de production de radio-isotopes médicaux, assurant à terme la continuité des activités de production de radio-isotopes et préservant les emplois dans la région de Kempen. »

Le projet Myrrha s 'inscrit dans le cadre du Forum stratégique européen sur les infrastructures de recherche et est l'un des trois nouveaux réacteurs de recherche qui constituent la pierre angulaire de l'Espace européen de la recherche sur les réacteurs expérimentaux, aux côtés du réacteur Jules Horowitz à Cadarache en France et du réacteur Pallas à Petten aux Pays-Bas.

Hamid Aït Abderrahim, directeur du programme Myrrha et directeur général adjoint du SCK-CEN, a déclaré : « La myrrha pourrait nous permettre de réutiliser une partie des déchets nucléaires de haute activité de nos centrales nucléaires actuelles, qui restent radiotoxiques jusqu 'à 300 000 ans, comme combustible. Nos recherches montrent que nous pouvons ramener les déchets nucléaires à leurs niveaux naturels de radiotoxicité après seulement 300 ans. Cela nous permettrait de réduire le problème des déchets nucléaires d 'une échelle de temps géologique à une échelle de temps humaine.

"Nous pouvons également réduire les volumes d 'un facteur 100. Après 40 ans d'exploitation de centrales nucléaires, les déchets nucléaires de haute activité de la Belgique couvrent la surface d'un terrain de football à 0,5 mètre de haut. Avec la technologie que nous recherchons avec Myrrha, nous pouvons réduire cette hauteur à 5 millimètres. Cela fait de Myrrha un projet de recherche européen intéressant qui peut aider à optimiser le problème des déchets nucléaires de nos réacteurs actuels. Cependant, aujourd 'hui, nous sommes ici pour le début de Minerva. "


Contact Us

No.1 Nansanxiang, Sanlihe, Pékin 100822, République populaire de Chine

Numéro De Téléphone : 86-10-68512211

Télécopieur : 86-10-68533989

S 'il vous plaît laissez un message ..

Votre adresse e-mail

Copyright © China National Nuclear Corporation. All Rights Reserved.

Presented by China Daily. 京ICP备06041231号-1