L 'Autorité des Marchés Financiers ( AMF) a suspendu le rachat complet d'EDF par l'Etat jusqu'à ce que la Cour d'Appel de Paris se prononce sur un procès intenté par des actionnaires minoritaires d'EDF contestant l'opération.
(Image : EDF)
Le conseil d 'administration d'EDF a approuvé, le 27 octobre, une offre de l'État français visant à renationaliser la société en augmentant sa participation dans EDF de 84% à 100% dans une transaction de près de 10 milliards d'euros ( 10 milliards de dollars).
Le mois suivant, l 'AMF a approuvé l'offre publique d'achat simplifiée déposée par l'Etat français sur les titres de participation d'EDF, au prix de 12,00 euros par action EDF et de 15,52 euros par OCEANE ( actions existantes non encore détenues par l'Etat français). L 'offre était ouverte du 24 novembre au 22 décembre inclus.
Un groupe d 'actionnaires minoritaires a porté l'affaire devant la cour d'appel de Paris en faisant valoir que le prix offert aux actionnaires d'EDF était trop bas. Le fonds d 'actionnariat salarié Actions EDF et les associations Energie En Actions et Association pour la Défense des Actionnaires Minoritaires demandent l'annulation de la décision d'autorisation de l'offre.
Le 20 janvier, le ministère de l 'Économie, des Finances et de la Souver__fr__ industrielle et numérique a annoncé que l'État avait franchi le seuil des 90,00% du capital et des droits de vote théoriques d'EDF sur une base totalement diluée. "En conséquence, l 'Etat pourra, à l'issue de l'offre, procéder à la mise en œuvre du squeeze-out sur les actions EDF dès lors qu'il convertira les OCEANES EDF déjà en sa possession".
L 'AMF vient d'annoncer la clôture de l'appel d'offres simplifié le 3 février, dans l'attente de la décision de la Cour d'appel de Paris.
EDF a déclaré que l 'État français s'était engagé à ne pas mettre en œuvre une procédure de retrait obligatoire avant que la Cour d'appel ne se prononce sur la demande au fond.
Si la cour d 'appel confirme la décision d'autorisation de l'AMF, l'État français demandera à l'AMF de rouvrir l'offre pour une période de dix jours de bourse après la décision du tribunal. Il procédera ensuite à l 'essorage si les conditions sont remplies.
En cas d 'annulation ou de modification par le tribunal de la décision d'autorisation de l'AMF, l'État restituera les titres acquis dans l'offre ( tant par l'offre semi-centralisée que par des acquisitions de marché) aux anciens actionnaires et / ou détenteurs d'OCEANE qui en feront la demande. Dans l 'hypothèse où l'Etat français déposerait un projet modifié d'offre publique simplifiée ( suivi d'un squeeze-out) à un prix plus favorable de ce fait et à la suite de la décision judiciaire, de payer un prix supplémentaire aux actionnaires et / ou détenteurs d'OCEANE ( ayant soumissionné leurs titres dans l'offre semi-centralisée ou l'ayant vendu sur le marché dans le cadre de l'offre) qui n'ont pas demandé la restitution de leurs titres mais qui demandent le paiement du prix supplémentaire.
Recherché et écrit par World Nuclear News